Maquette Audio

En premier lieu, il s’agit de distinguer chaque élément qui sera constitutif de l’ambiance sonore générale. Ces éléments d’ambiance peuvent être partagés en quatre catégories :
• L’usage : comment va être utilisé le lieu étudié, est-ce un bureau individuel ou collectif, si c’est un bureau collectif, l’espace est-il uniquement dédié au phoning ou également à l’accueil ? …
• L’environnement : est-ce que les futurs bureaux vont être réalisés à proximité d’un square, dans une zone calme, ou d’une voie de circulation bruyante ?
• L’architecture : comment sont répartis les espaces entre eux et quelle est la configuration architecturale ?
• L’acoustique : quelles sont les performances acoustiques du bâtiment dans les domaines suivants ? :
– Isolement de façade,
– Isolement intérieur,
– Temps de réverbération,
– Bruit d’impact,
– Bruit des équipements.
Chacun de ces éléments va interagir et modeler la future ambiance sonore.

On réalise ensuite un répertoire de fichiers sons que l’on appelle « matériaux sonores ». Il correspond à chaque son présent dans la future ambiance sonore du lieu projeté. Ces matériaux doivent représenter les réalités sonores localisées dans la pièce étudiée, qu’ils proviennent de l’intérieur ou de l’extérieur. Par exemple, ils peuvent représenter les appels téléphoniques, le bruit de la ventilation…, mais également l’ambiance sonore de la rue voisine ou les espaces connexes tels que la circulation intérieure, la salle de réunion contiguë ou l’appartement situé au-dessus des futurs bureaux.

Une fois l’ensemble des matériaux sonores rassemblés, on définit un point d’écoute. Il devra être réalisé autant de maquettes audio qu’il sera proposé de points d’écoutes.
Le point d’écoute est comparable à l’angle de vue pour l’image de synthèse. Afin de pouvoir définir plus facilement les propriétés acoustiques, il est recommandé de choisir le centre de la pièce car cela permet de ne pas orienter les sons liés à l’usage tel que téléphone ou le bruit d’ordinateur.

À partir de ce point d’écoute, on calibre alors chaque fichier son dans une logique orientée. C’est-à-dire que, comme pour un dessin, on va les mettre en perspective en leur donnant une échelle d’intensité et de spectre. Un signal sonore diffusé dans une pièce qui absorbe les fréquences graves n’aura pas la même sonorité que s’il est diffusé dans une pièce qui absorbe les fréquences aiguës. De même, le bruit sera perçu avec un niveau sonore et un spectre différent selon qu’il est émis directement dans la salle étudiée ou s’il provient de la pièce voisine.